Chez mes parents. Dans mon lit de jeune fille. Il est tard. Trois heures du matin. Je me tourne et me retourne dans mon lit, le sommeil m’ayant quitté depuis longtemps tel un amant marié pressé de retrouver son officielle.
Mes pensées divaguent, et une pensée en amenant une autre, je me mets à rêvasser sur les amants qui sont passés dans cette maison, la maison familiale. Assez peu, j’ai toujours eu la crainte de me faire surprendre, et même si mes parents étaient ouverts d’esprit, moi je ne le l’étais pas. Présenter un petit copain ici ? Ah mais non, jamais !
Trois hommes sont venus dans la demeure familiale et ce chiffre n’a toujours pas changé.
Le premier : « mon premier petit copain », était venu un nouvel an. Il n’était qu’un garçon rencontré via un site internet quelque mois plus tôt, et ce garçon se retrouvait aussi seul que moi en ce nouvel an qui s’annonçait médiocre. Je lui avais proposé de venir chez moi, histoire de s’ennuyer ensemble plutôt que tout seul. Mais à peine arrivé, je ne sais pas pourquoi, je lui ai sauté dessus comme jamais je n’avais sauté sur un homme (il faut dire que j’étais jeune avec une expérience très limitée). Trois jours de sexe intense s’en suivit. Dans tous les sens, dans toutes les pièces (dont le chambre parentale, j’ai encore honte quand j’y repense). Nous n’en avions jamais fini, très peu faim, très peu soif (le champagne n’a jamais servi, enfin si… mes parents l’ont bu)… Une ardeur sexuelle que je n’ai jamais retrouvée et que je ne retrouverai jamais plus. Cela n’arrive qu’une seule fois dans une vie malheureusement.
Le second: un homme que je n’ai vu qu’une fois . Nous avions eu une contact virtuel intense sur une longue période. Oh! pas seulement sexuel, nous parlions de tout et de rien. Comme le premier, il est venu lorsque mes parents étaient absents (oh la coquine). Ni une ni deux, nous avons baisé dans toutes les pièces de la maison. J’avais tellement peur qu’ils nous découvrent… Un homme plus âgé que moi, qui ressemble à un viking avec les tatouages qui vont avec, de quoi leur faire faire une crise cardiaque…
Mais ce fut une expérience agréable, et il n’y a pas eu d’arrivée impromptue des parents.
Le troisième : le premier et seul « officiel » qui a eu le privilège d’être présenté dans les formes. Enfin pour être honnête… il n’a pas été présenté tout de suite. Je ne l’avais pas vu depuis deux mois suite à une opération, donc, avant que je le présente à la famille, il a « absolument » fallu que je lui montre ma chambre. Je l’ai jeté sur une chaise, l’ai chevauché comme la dernière des trainées et pour la première fois, le fait d’entendre mes parents s’activer dehors dans le jardin ou dans la pièce d’à côté m’a rendue encore plus excitée.
Que de souvenirs sexuels dans cette maison… Pas autant que certains, vu que j’ai toujours sacralisé ces lieux, mais j’y ai quelques souvenirs quand même…
À quand le quatrième ?